Il y a...

Il y a un petit bout de moi cassé.

Un petit morceau de cœur composé de rêves brisés.

Des rêves pourtant simples et accessibles mais qui ne se réalisent pas.

Ce n’est qu’un petit bout, et ça devrait ne pas avoir d’importance…et pourtant.

Il y a ces cadeaux si merveilleux que je voudrais offrir à mes enfants, mais la prime de fin d’année payera l’appareil dentaire de l’un d’eux et la taxe de circulation de la voiture, sans même combler le rouge de mon compte en banque.

Il y a des mots que je voudrais dire à une personne et que je ne dirai pas, lui laissant son libre arbitre, sa liberté ; la laissant s’échapper comme j’aurais voulu souvent le faire, un peu comme une chance que je lui offre.

Il y a des rêves de voyage et de sac à dos que je ne concrétiserai pas, parce que je veux assumer mes choix, de boulot, d’enfants, d’animaux ; m’enfermant sans doute dans une cage construite de mes propres mains.

Il y a…tant de choses que je casse, tant de pas que je ne ferai pas, sciemment.

Et puis il y a le reste, ce côté de moi qui reste entier, qui, quoi qu’il arrive, garde son intégrité !

Ce côté-là me fait vivre, m’aide à respirer, me laisse espérer !

Ce côté constitué du bonheur de mes enfants, des sourires heureux de mes petits élèves, de l’amitié profonde et du soutien de certaines personnes chères, de projets réalisés malgré tout et surtout, de la fierté de ce que je suis devenue quand j’aurais pu être bien moins.

Je peux voir le verre plein ou vide, c’est selon, et vous ?